Les causes cachées du surpoids

Avez-vous l’impression d’avoir « tout essayé » pour perdre du poids ? Vous avez modifié votre alimentation, vous évitez le sucre, vous bougez plus et vous avez réduit l’alcool ?

Notre poids n’est pas seulement régi par notre alimentation et notre niveau d’activité physique. Le corps est une machine complexe et certains dérèglements peuvent contribuer à la prise de poids, voire empêcher la perte de poids, même quand “on fait tout bien”. Voici 5 causes de résistance à la perte de poids qui peuvent expliquer vos difficultés à retrouver votre poids de forme.

🦠 Le microbiote : les bactéries intestinales jouent un rôle crucial dans la capacité à perdre du poids. Un excès de mauvaises bactéries, ce qu’on appelle la dysbiose intestinale, peut engendrer une faim excessive, une addiction aux glucides et des envies irrépressibles de sucre. Le Candida albicans est un champignon qui habite dans notre intestin. En quantité maîtrisée, il ne pose aucun problème et a même des rôles bénéfiques. Mais s’il augmente au détriment des bonnes bactéries, il va détourner le glucose et autres nutriments que vous ingérez pour son profit, vous laissant avec des carences nutritionnelles (difficile de perdre des kilos sans les bons nutriments), une hypoglycémie et une envie encore plus forte de manger du sucre. Équilibrer son microbiote est essentiel pour soutenir la perte de poids !

🦋 La thyroïde : cette glande en forme de papillon située dans notre gorge régule notre métabolisme (et donc notre prise ou perte de poids), notre température corporelle, notre digestion, notre rythme cardiaque, entre autres processus biochimiques. Si la thyroïde est fatiguée, c’est-à-dire en hypothyroïdie (même légère), le métabolisme (l’utilisation des nutriments de notre alimentation) va ralentir et le corps va stocker davantage. Ce stockage entraîne une prise de poids et ce ralentissement des processus du corps favorise la résistance à la perte de poids. Des carences, d’autres déséquilibres hormonaux ou un dérèglement immunitaire peuvent causer une hypothyroïdie. Soigner votre thyroïde peut être la clé de votre objectif poids (et de votre santé !).

😖 Le stress : le stress augmente la sécrétion de cortisol par les glandes surrénales et diminue la production de sérotonine, un neurotransmetteur responsable de la sensation de satiété, ce qui provoque des envies de sucre et augmente l’insuline. Plus l’insuline monte, plus la glycémie baisse et plus on a faim. En réponse, on mange du sucre, le pancréas sécrète à nouveau de l’insuline pour stocker le sucre en excès dans nos cellules et cela empêche la perte de poids. C’est un cercle vicieux. La gestion du stress et l’accueil de nos émotions sont indispensables pour couper cet engrenage et donner toutes ses chances à notre corps de se délester des kilos en trop.

🥛 Les intolérances alimentaires : pour divers raisons (maldigestion, hyperperméabilité intestinale, inflammation chronique…), on peut devenir intolérant à certains aliments. Les intolérances alimentaires perturbent la digestion, mais aussi la sécrétion d’insuline et donc la glycémie, menant au même cercle vicieux évoqué préalablement. Identifier et éliminer les aliments mal tolérés peut être nécessaire lorsqu’il y a une résistance à la perte de poids.

💤 Le manque de sommeil : quand on dort trop peu et qu’on se sent fatigué, le corps cherche à compenser son manque d’énergie par la nourriture. Il réduit la production de leptine, l’hormone de la satiété, et accroît au contraire la ghréline, hormone qui stimule la sensation de faim. C’est une invitation à manger plus, ce qui va à l’encontre de l’objectif perte de poids. Bien dormir et dormir suffisamment (entre 7 et 9 heures par nuit pour un adulte) est un facteur crucial de santé et de gestion du poids.

N’hésitez pas à vous faire accompagner par un professionnel de santé pour explorer et traiter ces causes cachées de surpoids !

La nutrithérapie ne remplace en aucun cas un suivi médical ou paramédical. Toujours poursuivre vos traitements en cours et ne jamais arrêter un traitement sans l’avis de votre médecin.

Précédent
Précédent

Les mythes en nutrition